Quelques-uns des hommes qui reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate sont atteints de cancers avancés qui vont vraisemblablement croître. L’un de ces cancers est le cancer neuroendocrine de la prostate (CNEP) qui peut être mortel et qui ne réagit pas aux traitements habituels.
La plupart des hommes atteints de CNEP survivent moins d’un an. Pour résoudre ce problème, un groupe de chercheurs canadiens s’emploie à mieux comprendre le CNEP et les raisons pour lesquelles il est si virulent.
Un avenir prometteur pour le traitement du CNEP
« Il existe malheureusement peu d’options de traitement du CNEP », dit Stuart Edmonds, Ph. D., vice-président à la Recherche, à la Promotion de la Santé et au Soutien des survivants.
Les bénéficiaires de la subvention Étoiles montantes de Cancer de la Prostate Canada, Paul Boutros, Ph. D. et Hansen He, Ph. D., qui contribuent tous deux à cette étude importante, espèrent avoir découvert quelque chose qui pourrait changer le traitement des hommes atteints de CNEP.
Paul Boutros, Ph. D. et Hansen He, Ph. D.
En comparant les cellules tumorales du CNEP avec celles d’autres types moins virulents de cancer de la prostate, les chercheurs ont observé qu’un groupe de gènes qu’ils surnomment des « régulateurs principaux » agissait différemment dans les cellules du CNEP. Le gène ONECUT, dont les cellules du CNEP ont besoin pour croître, est l’un des régulateurs principaux les plus importants identifiés par les chercheurs. ONECUT aide aussi les cellules du CNEP à réagir à une faible oxygénation.
« Ce type de recherche est indispensable à la découverte d’options de traitement qui donneront espoir aux familles canadiennes.
Stuart Edmonds, Ph. D.
Le CNEP prospère en milieu peu oxygéné. D’autres types de cellules du cancer de la prostate n’y parviennent pas, ce qui ouvre la voie au traitement du CNEP à l’aide de nouveaux médicaments qui ne s’activent que s’il y a eu d’oxygène. Ces médicaments pourraient cibler et tuer spécifiquement les cellules du CNEP, sans endommager les cellules normales.
Qu’est-ce que cela signifie?
L’étude donne à penser que les hommes atteints de CNEP, pour qui les options sont actuellement peu nombreuses, pourraient être traités au moyen d’une thérapie qui ciblerait spécifiquement les milieux peu oxygénés. Ces options pourraient aussi profiter à d’autres types de cancers neuroendocrines, par exemple le cancer du poumon dans lequel le gène ONECUT pourrait aussi jouer un rôle important.
Investir dans les esprits brillants
Cancer de la Prostate Canada est fier d’appuyer MM. Paul Boutros et Hansen He. À titre de bénéficiaires d’une subvention Étoiles montantes, ils ont reçu du soutien financier de CPC et de Movember depuis le début de leurs carrières indépendantes en recherche sur le cancer de la prostate. Tous deux ont participé à des
projets importants. Les cochercheurs suivants ont aussi participé à l’étude et reçu du soutien financier de CPC, soit le D
r Robert Bristow, Martin Gleave, Theo van der Kwast, Yuzhuo Wang et Amina Zoubeidi. Le projet ONECUT a été financé par la Fondation Movember.